Le drôle d’oiseau qui glougloute

Depuis quelques mois, j’entends de temps en temps un drôle d’oiseau lors de mes balades. La première fois que je l’ai entendu, j’ai cru que c’était un chant rigolo-bizarre d’une poule. Puis, la deuxième fois, j’ai entendu le chant se rapprocher de moi au fur et à mesure alors que j’étais assise sur un banc. Et il s’est arrêté au-dessus, dans le grand chêne. Ça ne pouvait donc définitivement pas être une poule.

J’ai enregistré le son avec BirdNet, fabuleuse application pour savoir quel oiseau chante. Je l’ai enregistré plusieurs fois et elle ne trouvait rien du tout. Mais elle a fini par trouver quelque chose : le pouillot véloce. Oui, enfin, à ceci près que c’était le chant qu’on entendait sur la dernière seconde de l’enregistrement et non pas celui qui m’intéressait.

Je vous laisse écouter ce son très drôle. L’enregistrement n’est pas de très bonne qualité et il faudra sans doute augmenter un peu le volume. Si le lecteur audio ci-dessous ne vous est pas accessible, vous pouvez télécharger le fichier MP3 (45 Ko). En guise de transcription, nous entendons donc un oiseau faisant un chant rigolo ressemblant à gloup gloup gloup gloup gloup, puis un petit cui strident final de pouillot véloce.

Alors je suis allée demander au Fédiverse/Mastodon ce que les gens en disaient. Il y a bien une personne qui a pu entendre ce drôle d’oiseau une fois, non ? Non…

Une personne a toutefois suggéré que les corvidés (pies, geais, corneilles) pouvaient parfois faire des sons étranges. Il y a bien un geai des chênes dans les parages – que j’ai pu admirer de près, quelle merveille ! – et beaucoup de pies et corneilles donc, pourquoi pas. Après tout, j’ai appris que les étourneaux sansonnets, qui font déjà moults chants rigolos, étaient capables d’imiter des sons.

J’ai donc continué mes balades dans le coin avec l’espoir d’entendre à nouveau ce chant et de pouvoir identifier visuellement cet oiseau. Et c’est arrivé !

Aujourd’hui, assise sur un banc, j’observais les mésanges charbonnières picorant les branches d’un arbre pas très haut pendant qu’une corneille entrecoupait de croassements désagréables les petits piaillements et sons de becs qui tapent sur le bois. Mais l’observation des mésanges surpassait les sons désagréables.

Croa croa croa… Et subitement… Gloup gloup gloup gloup

Les croassements reprennent pendant qu’on observe le chêne à la recherche de l’oiseau chanteur glougloutant. Et le glougloutement recommence, puis les croassements, puis les glougloutements.

On a donc cherché à voir la corneille perchée en haut du chêne car on n’a jamais entendu un glougloutement et un croassement dans la même pièce euh… en même temps. Et on a fini par la voir. Quelques croassements. On attend… Gloup gloup gloup gloup. D’en bas, on voit sa gorge qui vibre au son des glougloutements. Trouvée ! La corneille qui glougloute.

Un chêne encore feuillu vu du dessous où la corneille est bien cachée.
Bonne chance pour voir la corneille !

Du haut de son grand chêne, on entend la corneille… Gloup gloup gloup gloup

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