Dimanche dernier, j’ai partagé un message sur LinkedIn suite à la réception d’une énième mecsplication à une de mes publications.
Mecsplication, c’est la version française de mansplaining qui désigne une situation dans laquelle un homme explique à une femme quelque chose qu’elle sait déjà, voire dont elle est experte, souvent sur un ton paternaliste ou condescendant
(citation de Wikipédia).
J’aime beaucoup la version française de ce terme parce qu’on en fait un verbe assez facilement et qu’il coule tout seul à la lecture. Les hommes ne m’expliquent plus mon métier mais ils mecspliquent celui-ci (avec le lecteur d’écran, il vous faudra sans doute épeler le mot pour voir la nuance).
Cette situation m’arrive régulièrement sur LinkedIn en particulier et sur des publications parlant d’accessibilité. Par cet article, j’ai envie d’immortaliser mon message sur mon blog afin qu’il sorte, aussi, de la sphère de ce maudit réseau social puisque, les mecsplications, on en vit n’importe où, n’importe quand.
Ci-dessous mon message.
Peuple de LinkedIn, il faut qu’on parle.
Avant toute chose, je précise que je ne suis pas fan du tout de ce réseau social où les gens exposent leur bullshit sans arrêt, se mettent en avant de façon déraisonnable (non, on n’a vraiment pas besoin de voir votre tête sur chacun de vos posts, je vous assure). Je n’y défile donc que très peu le fil « d’actualités » que LinkedIn me propose. Mais bon, il se trouve que certains contacts et échanges sont quand même parfois intéressants. Il m’arrive donc d’y publier des choses et d’interagir sous d’autres posts.
Depuis quelques mois, j’expérimente autre chose : des hommes (oui plusieurs et oui, que des hommes) qui se permettent de mecspliquer mon métier.
Je publie quelque chose, mes propos sont explicites et des hommes se permettent de commenter en m’expliquant ce que je n’ai pas dit parce qu’après tout, on sait jamais, je suis peut-être une âme perdue dans le monde de l’accessibilité web. Ou alors, ceux-ci ne lisent pas l’article mis en lien et se permettent de me « contredire » ; ce qui est une fausse contradiction puisque c’est une interprétation d’un résumé sans en avoir lu le détail.
Alors, peut-être que ceux-ci n’ont absolument pas conscience de ce comportement absolument offensant. Et c’est pour ça que j’en parle. Remettez-vous en question. Si au moment de commenter, vous réfléchissez deux minutes à la question « est-ce qu’elle ne saurait pas déjà ce que j’ai envie d’écrire, en fait ? » ; peut-être que ça s’améliorerait, déjà !
Et si vous remettez en cause mes compétences alors que j’ai déjà maintes fois prouvé que je suis une spécialiste en accessibilité web, allez vous faire cuire un œuf avec votre sexisme de merde.
Voilà.
Sur ce, bon dimanche aux personnes qui savent se remettre en question et remettre en question ce monde dans lequel nous vivons !